jeudi 31 mai 2007

'Cause you gotta have faith

N'allez pas croire que la reprise faite ce soir par Oshen lors de son concert de ce tube de George Michael, l'homme qui n'oublie jamais de vous reveiller avant d'aller aller, soit pour quoi que ce soit dans le choix de ce titre débile...
La foi, ami(e) lectrice et hannibal, c'est en l'espoir qu'un jour ce blog sera remis à jour de façon regulière qu'il faut l'avoir...
Alors en attendant de commettre mes dernières critiques, une micro mise à jour, histoire que Mamad puisse dire à quel point c'est chiant que je ne raconte pas ma vie sur ce blog ^^

Musique
(qui était mon premier amour et pourrait être mon dernier)

Tori Amos:Professional Widow. Parce que quand même quand elle fait des chansons qui bougent, ça déchire des oursons de l'ACA. Et quand elle fait des ballades, elle touche tout aussi juste, j'en veux pour preuve sa TRES subtile reprise de Somewhere Over The Rainbow; si des mamans lisent mon blog, je ne pense pas que vous puissiez offrir une meilleure berceuse à vos nains.
Meat Loaf: avant le looooooooooong article que je compte bien consacrer à ce très gros rockeur, une sucrerie pour toi public d'amûûûûûûûûr


Sa meilleure chanson avec Jim Steinman, par rapport album il manque le petit riff ironique sur le "Let me sleep on it". Prêtez bien l'oreille à la fin de la chanson, les lyrics les plus 34e dégré du rock!!
Allez une autre parce que... parce que... voilà quoi...


le monsieur qui s'énerve beacoup au début n'est autre que Jim Steinman. Il existe une autre version avec une autre choriste que perso je préfère mais impossible de mettre la main dessus...
Max Boublil: Tu vas prendre. Parce que quand même c'est très Groland et qu'il faut bien rendre hommage à Nono!!


Jour de Plage:
Keiji Nakazawa:
Gen d'hiroshima. Parce qu'aucun des livres que vous pourrez lire sur Hiroshima ne sera jamais aussi précis et poignant, 10 volumes d'anthologie.

Marjanne Sastrapi
: Persepolis. Parce que c'est bidon de dire que c'est bien, parce qu'on a peur que ce soit galvaudé, lisez les, tout simplement.

Nancy Pena: Kitsune Udon. Aux Editions Miniblog, 16 mini pages de belle BD. Saisissant.

Et continuez à mater the L World !

Allez partez maintenant, Luciano a surement beaucoup à vous apprendre ou Fred Neidhart vous fera aimer la Franche Comté...

mercredi 9 mai 2007

BONNE GALETTE!!!! BONNE GALETTE

J’aurais voulu appeler ce post Cabin Fever, car c’est d’après Björk elle-même ce qui l’a poussé à faire ce nouvel alboume en studio loin de chez elle…

Hep hep hep les gens qui s’enfuient là-bas dans le fond, je ne parlais de l’ immeeeeeeeeeeeeense film produit par David Lynch hein, mais bien de l’étouffement qui naît du fait de rester trop longtemps au même endroit. Car oui Volta est le 1er alboume « studio » de Björk depuis Post, Homogénic, Vespertine et Medullà ayant été enregistré dans le pitit studio personnel de la chanteuse.

Trêve d’introduction, entrons dans le gras de l’alboume.




Je signale au passage que je tiens ici compte des avis qu’on m’a formulés sur la longueur de mes interventions, par conséquent je ne fais qu’un critique générale et pas un craquage chanson par chanson comme je souhaitais faire à l’origine

Après des alboumes sous le signe du métal, de la neige et du vent (dans l’ordre Homogénic, Vespertine et Medullà), Björk signe ici une galette sous le signe de l’eau et de la foudre. Entre Earth Intruders qui nous parle de Tsunami et de canonniers, Vertebrae by Vertebrae qui reprend l’orchestration du très liquide Drawing Restraint 9, Wanderlust qui nous laisse à entendre les mouettes, le ton est donné. De plus l’omniprésence des cuivres sur l’ensemble de l’alboume donne un souffle marin, comme autant de vaisseaux lancés sur l’immensité des mers de notre esprit. Wanderlust, pour ne citer que lui, est bien un appel à la grandeur des voyages et de la soif de chacun de découvrir le vaste monde, une ballade , disons le d’emblée, déjà d’anthologie avec le souffle d’un morceau d’Homogénic comme Bachelorette (eh oui rien que ça ma bonne dame) mais avec des cuivres en lieu et place de corde. Et ça fait très mal. A la vibration primordiale des cordes Björk substitue le souffle et d’un coup l’univers musicale s’ouvre devant vous.

Néanmoins ce nouvel alboume ne s’adresse pas qu’à l’esprit comme on a pu le reprocher à Vespertine ou Medullà, car il y aussi de la foudre. Et quels éclairs! A faire pâlir le Dr Emmet Brown ! 2 morceaux sont de véritables pains dans la gueule : Innocence aux beats minimaux basé sur des samples de bruitages de jeux vidéos (lo-fi mon amour) et surtout surtout Declare Independence. Pour ceux qui avait apprécié la sauvagerie de Pluto dans Homogénic Björk et Mark Bell donne un grand frêre à ce morceau proche de la techno hardcore. D’ailleurs je cite ici la réaction de %let en découvrant le dit morceau (tu ne m’en voudras pas hein ?) « hey mais c’est thunderdome volume 23 !! ». En effet ça castagne mes amis, et ça fait plaisir : le beat s’intensifie avec l’appel à déclarer notre indépendance vis à vis du monde, des autres, du nutella, de toute forme de joug, jusqu’à tabasser sec sur les derniers HURLEMENTS de Björk qui nous enjoint à lever nos drapeaux. Un morceau qui prend aux tripes, au diaphragme, aux gonades et qui nous laisse proche d’un état de transe guerrière, un morceau à déconseiller aux amis des petites fleurs, des bisounours ou d’Heidi la petite fille de l’Alpe (encore qu’on peut aimer Heidi et cette chanson, j’en suis la preuve vivante…mais pas sobre…). Les balades avec Anthony The Dull Flame of desire (titre déjà culte) et ses cuivres qui vous léchouillent comme un feu rampant et My Juvenile, moment de grâce suspendu se trouvent toujours dans la proximité directe de ces attaques à rythme armé, preuve du sens du détail délirant dont à fait preuve cet galette.

Bref un alboume qui parle à notre soif d’ouverture sur le monde et la nature ainsi qu’à notre corps et sa volonté animale de s’exprimer dans ce monde. Une merveille d’équilibre entre les morceaux éthérés des 3 derniers alboumes et les « dance floor anthems » de Post ou Debut. Une fringale du vaste monde et de sa réalité physique néanmoins. Je pense même, en bon fanboytron, que cet alboume ouvrira Björk à un public encore plus large que celui qui est déjà tout entier gagné à sa cause tant elle a su s’ouvrir tout en restant l’extraterrestre qui nous fait l’aimer.

Merci Mlle Guðmundsdóttir, une fois de plus. Ainsi qu’à toutes les personnes de génie desquelles vous savez toujours vous entourer, Mark Bell, Timbaland, Konono 1er, Michel Ocelot pour le clip, Anthony Hegarthy et sa voix très jjjesque, la fanfare de cuivre qui habite littéralement cette alboume, Min Xiao-fen et son étrange instrument vu dans DR9, et j’en oublie.

Musique :

A votre avis ?

Serge Reggiani : La java des bombes atomiques. Sur la base d’une note de Boulet, j’ai repris un malin plaisir à écouter cette chansonnette œuvre de Boris Vian à l’origine.

Les Fatals Pilchards : Dis-moi. 200% jeux de mots pourris, un travail d’orfèvre de la vanne.

Les bourgeois, Et puis merde je vote à droite. Parce bon c’est le moment de les écouter en boucle quoi…

Et continuez d’écouter Oshen aussi tiens.

Jour de Plage :

Death Note. Eh ben voilà, il est là le manga qui me redonne envie de lire des mangas. Nononbâ m’avait pas fait ça tant il était ovniesque, là on a du très bon seinen (manga pour jeunes adultes).

Romain de Mélaka. Parce que, parce que, parce que la bd autobio c’est aussi des moment tragiques.

Film (au ciné) :

Still Life de Jia Zhang-ke. Je crois que je suis amoureux de l’utilisation de la DV pour l’irisation de la lumière. Mais attention, il n’y a pas qu’un prétexte technique dans ce film, il y a surtout une réflexion de fond sur la Chine contemporaine, capable de modifier son environnement dans des largeurs jamais atteintes par l’homme et pourtant en dernier instance ce sont bien les liens humains qui doivent faire ou défaire tout cela.

Spiderman 3 de Sam Raimi. Si vous avez aimé les 2 premiers, n’y allez pas. Dans le cas contraire, n’y allez pas non plus.


Allez hop hop hop disparaissez maintenant, retournez voir plaf qui perd des visiteurs ou les nouvelles aventures des Heroes chicouchiquesques

vendredi 4 mai 2007

Lectrices, Hannibal...

Amies, frères, poulpes, calamars.
Excusez-moi… j’ai perdu le rythme, 1 semaine que je vous délaisse, vous faisant miroiter des choses sublimes dans mes commentaires mais me contentant au final d’ajouter des liens… Liens de qualitay certes, mais rien qui ne soit vraiment un éjaculat putride de mon cerveau malade et défaillant. Cette période d’inactivité bloggesque a été, en plus d’une ascension (Géraaaaaaaaard) de sommets auvergnats sans façon, une période de réflexion profonde, un peu comme genre les paroles d’une chanson d’Alizée. C’est dire si je me suis fait mal au ciboulot…
Aidé par l’alcool de prune et les critiques acerbes d’un fin exégète (« honnêtement ton blog, c’est de la merde » ), j’ai entrepris de me pencher sur le message que je souhaitais délivrer à mon public d’anthologie. N’essayez pas de fuir, j’ai un excellent module stat qui me permet de savoir que par jour une 20aine de personnes de qualité supérieure, garantis sans engrais ni traitement chimique, traînent en ces parages de naufrage mental…
Bref comme j’ai fait le choix de ne pas faire de ce blog un journal secret comme au plus grande heure de ma formidable 4e5 à Bachtia, comment ne pas paraître trop austère ou pointu au lecteur de passage ?
Naïvement, parce que peut-être des fois, j’ai une foi indéfectible en l’amour de l’être pour l’art (Bigre que c’est ronflant comme formule…), je pensais que causer musique, film, jour de plage et octopodes séchés sur un rocher au soleil de Farinole (Feringule pour les puristes qui malmènent les panneaux de signalisation) serait une assez bonne chose pour commencer. Raconter au final ma vie, mais pas au travers des micro évènements qui parsèment mon trajet vers le boulot chaque matin ou de mon bureau à mes chiottes chaque jour, mais par le truchement de mes découvertes hétéroclites au hasard de la bande FM, des rayons des librairies ou du Net. Lecteur, mon semblable, ma douleur, ne me fais pas croire que putain tu peux accorder plus d’importance à la texture du caca dans lequel j’ai marché qu’à l’harmonie des couplets en duo de « Comment te dire adieu » version Jimmy Sommervile ???
Si c’est le cas je boude…





Mais pas trop. Je n’ai pas pour vocation d’éduquer les foules, malgré les vagues mélancoliques qui m’assaillent chaque soir quand sur ma terrasse j’attends communistiquement la venue du Grand Soir, je veux juste partager un peu les vibrations qui m’habitent et me hantent (jaytayvay, si tu fais le moindre calembours là-dessus, je noie ton alboume de ten years after).
Flatte-je mon égo de cette manière ? disons qu’étant unique responsable de la prose portant mes critiques, je me fais un peu plaisir des fois. J’ai trop lu les Cahiers du Cinéma ou les Inrock pour croire que le chemin le plus court entre l’œuvre et la sensation est la ligne droite, sauf dans le cas particuliers du cinéma pour adulte, mais là n’est pas le propos… C’est sans doute parce que j’aime écrire que j’ai franchis le pas pour ce bloug. Mais écrire juste pour soi ne vaut pas mieux que la masturbation et au bout d’un moment, non seulement ça lasse mais en plus ya des cloques. J’arrête les métaphores salaces, car à trop en abuser ça lasse… ahem…
Bref j’ai pensé que le ressenti de mes occupations de temps de cerveaux pouvaient intéresser. En vain semble-t-il. Et puis écrire sur une chanson ou un film sans vous les proposer, c’est aride. Je n’aspire qu’à être une étincelle qui vous poussera vers un œuvre, rien de plus. Si au final les lecteurs refusent le dialogue avec le gluons du trou et de l’étincelle (Téléchat is the Light), je n’y peux rien.
Ayant beaucoup flatté ici mon petit égo et mon vif, je prends la décision de continuer. Si la culture ne vous intéresse pas, passez votre chemin, si la soif de divertissement vous anime, passez de temps à autre me faire un petit coucou, il y aura toujours une petit quelque chose à vous mettre sous la dent.
Au final, mon blog c’est de la merde, mais la merde ça a du goût !

D’ailleurs subreptice je voudrais parler aujourd’hui d’une chanteuse fort gouteuse, qui elle ne fait pas de la merde, Oshen.


la demoiselle a sorti ces jours-ci sur l’iTunes Music Store (et dans qq semaines en galette, pour les refractaires à la musique sans support physique) son second alboume et qu’elle ne fut pas ma joie de pouvoir combler le vide entre mes deux oreilles par ses textes savoureux.
Découverte au hasard d’une première partie d’Anaïs, je suis tout de suite tombé amoureux de son à-propos et de ses paroles.
Tantôt tout à fait conceptuelle (« Le Chat » : Un chat Gris/un Grand chat/ Un chagrin de bonheur/M’a poussé au milieu du cœur/ A poussé comme une fleur/ j’ai le bide qui bat la chamade/Ma fierté en prend pour son grade ) ou fondamentalement ironique (« Capitaliste » : Je crie au bon moment/ Je te regarde complètement bouleversé/ tu m’avoue que tu n’songes qu’à faire jouir l’autre en premier ; écoutez bien sa diction, c’est un sourire en coin qui vous parle), elle porte tout ça avec une bien belle énergie sur scêne. D’ailleurs l’ayant connu d’abord sur scène la 1er écoute de l’alboume m’a avait un brin refroidi. Que nenni 6 mois plus tard, c’est un de mes disques de chevet !.
Dans ce second opus, moins de textes conceptuels, sauf vers la fin de la galette (Arc en Ciel en particulier où on retrouve la plume du Don de L’Aigle ou de Une Noix), toujours autant d’histoire d’amour (Jim, La Première Fois que…), mais des orchestrations plus riches (Si On Tombe, Jim). A la première écoute, j’ai bien entendu été déçu, comme pour Pamplemousse Mécanique des Fatals, comme Limousine de Brand New, comme Bat Out of Hell III de Meat Loaf. Mais ce n’était qu’un arc réflexe de mon formidable sens de la contradiction. Ce second alboume est bieng. Moins aride que le 1er, il fait la part belle au mélodie qui vous trotte dans la tête des heures durant et vous font mettre « repeat » sur le même morceau, comme « Baratineur » duo/combat de boxe avec Anaïs, que les fans de la 1ere heure connaissant déjà tant il s’agit d’une piêce centrale du tour de chant des deux troubadours marseillaises. D’ailleurs, en voilà un beau single mesdames, texte drôle pour Anaïs, voix caressante pour Oshen, refrain qui claque comme une reprise de volée pleine lucarne qui fait se lever la tribune Petrignani à Furiani, complicité de tous les instants des interprètes (Oshen programmait le 1er groupe d’Anaïs à l’époque de leurs débuts marseillais), voix parfaitement placées (Anaïs en haut, Oshen en basse, et putain qu’est-ce que j’aime les basses…), bref ça risque de faire mouche.
Un alboume de qualitay d’une chanteuse de qualitay. Et plein de bonnes choses à écouter sur son MySpace, le lien est sur la droite.

Musique (et que chacun se mette à fermer sa gueule svp) :
Bah bon Oshen quoi, les 2 alboumes…
Joe Dassin : Il était une fois nous deux, Dans les yeux d’Emilie. J’ai mal, et c’est bon d’avoir mal.
Robert Charleboué : Je rêve à Rio, Conception. Eclatation totale Robert, et c’est pas thom qui me contredira !
Juste Jacques : Glory Days. Rah la puissance du dernier jour de Rock en Seine cette année les jeunes…
Les Fatals Picards : Montez le pantalon, mais la version de Picardia Independenza, tellement plus drôle !!
Jimmy Sommerville : Comment te dire Adieu. Si toutes les reprises étaient de ce tonneau le monde serait sans doute moins désespérant.
Jean Ferrat: A la une, Dans la Jungle ou dans le Zoo. C'est ma participation politique du WE...

Jour de Plage :
F’murr : le Génie des Alpages. 14 Albums en 30 ans, un ras le bol du bleu, un esprit à part. Un grand merci à la wilde reiterin de m’avoir fait découvrir ça.
Monsieur Le Chien : Paris est une Mélopée. Rien que parce qu’il y a mélopée dans le titre et qu’il sait lutter activement contre Alzheimer, cet homme mérite.

Série :
The L World. Le casting de Desperate Housewives est tout pourri à côté !

Allez il faut partir maintenant, Davy a sans doute des choses bien plus intéressantes à dire que moi et Mélaka a sa petite Maya à vous présenter