vendredi 4 mai 2007

Lectrices, Hannibal...

Amies, frères, poulpes, calamars.
Excusez-moi… j’ai perdu le rythme, 1 semaine que je vous délaisse, vous faisant miroiter des choses sublimes dans mes commentaires mais me contentant au final d’ajouter des liens… Liens de qualitay certes, mais rien qui ne soit vraiment un éjaculat putride de mon cerveau malade et défaillant. Cette période d’inactivité bloggesque a été, en plus d’une ascension (Géraaaaaaaaard) de sommets auvergnats sans façon, une période de réflexion profonde, un peu comme genre les paroles d’une chanson d’Alizée. C’est dire si je me suis fait mal au ciboulot…
Aidé par l’alcool de prune et les critiques acerbes d’un fin exégète (« honnêtement ton blog, c’est de la merde » ), j’ai entrepris de me pencher sur le message que je souhaitais délivrer à mon public d’anthologie. N’essayez pas de fuir, j’ai un excellent module stat qui me permet de savoir que par jour une 20aine de personnes de qualité supérieure, garantis sans engrais ni traitement chimique, traînent en ces parages de naufrage mental…
Bref comme j’ai fait le choix de ne pas faire de ce blog un journal secret comme au plus grande heure de ma formidable 4e5 à Bachtia, comment ne pas paraître trop austère ou pointu au lecteur de passage ?
Naïvement, parce que peut-être des fois, j’ai une foi indéfectible en l’amour de l’être pour l’art (Bigre que c’est ronflant comme formule…), je pensais que causer musique, film, jour de plage et octopodes séchés sur un rocher au soleil de Farinole (Feringule pour les puristes qui malmènent les panneaux de signalisation) serait une assez bonne chose pour commencer. Raconter au final ma vie, mais pas au travers des micro évènements qui parsèment mon trajet vers le boulot chaque matin ou de mon bureau à mes chiottes chaque jour, mais par le truchement de mes découvertes hétéroclites au hasard de la bande FM, des rayons des librairies ou du Net. Lecteur, mon semblable, ma douleur, ne me fais pas croire que putain tu peux accorder plus d’importance à la texture du caca dans lequel j’ai marché qu’à l’harmonie des couplets en duo de « Comment te dire adieu » version Jimmy Sommervile ???
Si c’est le cas je boude…





Mais pas trop. Je n’ai pas pour vocation d’éduquer les foules, malgré les vagues mélancoliques qui m’assaillent chaque soir quand sur ma terrasse j’attends communistiquement la venue du Grand Soir, je veux juste partager un peu les vibrations qui m’habitent et me hantent (jaytayvay, si tu fais le moindre calembours là-dessus, je noie ton alboume de ten years after).
Flatte-je mon égo de cette manière ? disons qu’étant unique responsable de la prose portant mes critiques, je me fais un peu plaisir des fois. J’ai trop lu les Cahiers du Cinéma ou les Inrock pour croire que le chemin le plus court entre l’œuvre et la sensation est la ligne droite, sauf dans le cas particuliers du cinéma pour adulte, mais là n’est pas le propos… C’est sans doute parce que j’aime écrire que j’ai franchis le pas pour ce bloug. Mais écrire juste pour soi ne vaut pas mieux que la masturbation et au bout d’un moment, non seulement ça lasse mais en plus ya des cloques. J’arrête les métaphores salaces, car à trop en abuser ça lasse… ahem…
Bref j’ai pensé que le ressenti de mes occupations de temps de cerveaux pouvaient intéresser. En vain semble-t-il. Et puis écrire sur une chanson ou un film sans vous les proposer, c’est aride. Je n’aspire qu’à être une étincelle qui vous poussera vers un œuvre, rien de plus. Si au final les lecteurs refusent le dialogue avec le gluons du trou et de l’étincelle (Téléchat is the Light), je n’y peux rien.
Ayant beaucoup flatté ici mon petit égo et mon vif, je prends la décision de continuer. Si la culture ne vous intéresse pas, passez votre chemin, si la soif de divertissement vous anime, passez de temps à autre me faire un petit coucou, il y aura toujours une petit quelque chose à vous mettre sous la dent.
Au final, mon blog c’est de la merde, mais la merde ça a du goût !

D’ailleurs subreptice je voudrais parler aujourd’hui d’une chanteuse fort gouteuse, qui elle ne fait pas de la merde, Oshen.


la demoiselle a sorti ces jours-ci sur l’iTunes Music Store (et dans qq semaines en galette, pour les refractaires à la musique sans support physique) son second alboume et qu’elle ne fut pas ma joie de pouvoir combler le vide entre mes deux oreilles par ses textes savoureux.
Découverte au hasard d’une première partie d’Anaïs, je suis tout de suite tombé amoureux de son à-propos et de ses paroles.
Tantôt tout à fait conceptuelle (« Le Chat » : Un chat Gris/un Grand chat/ Un chagrin de bonheur/M’a poussé au milieu du cœur/ A poussé comme une fleur/ j’ai le bide qui bat la chamade/Ma fierté en prend pour son grade ) ou fondamentalement ironique (« Capitaliste » : Je crie au bon moment/ Je te regarde complètement bouleversé/ tu m’avoue que tu n’songes qu’à faire jouir l’autre en premier ; écoutez bien sa diction, c’est un sourire en coin qui vous parle), elle porte tout ça avec une bien belle énergie sur scêne. D’ailleurs l’ayant connu d’abord sur scène la 1er écoute de l’alboume m’a avait un brin refroidi. Que nenni 6 mois plus tard, c’est un de mes disques de chevet !.
Dans ce second opus, moins de textes conceptuels, sauf vers la fin de la galette (Arc en Ciel en particulier où on retrouve la plume du Don de L’Aigle ou de Une Noix), toujours autant d’histoire d’amour (Jim, La Première Fois que…), mais des orchestrations plus riches (Si On Tombe, Jim). A la première écoute, j’ai bien entendu été déçu, comme pour Pamplemousse Mécanique des Fatals, comme Limousine de Brand New, comme Bat Out of Hell III de Meat Loaf. Mais ce n’était qu’un arc réflexe de mon formidable sens de la contradiction. Ce second alboume est bieng. Moins aride que le 1er, il fait la part belle au mélodie qui vous trotte dans la tête des heures durant et vous font mettre « repeat » sur le même morceau, comme « Baratineur » duo/combat de boxe avec Anaïs, que les fans de la 1ere heure connaissant déjà tant il s’agit d’une piêce centrale du tour de chant des deux troubadours marseillaises. D’ailleurs, en voilà un beau single mesdames, texte drôle pour Anaïs, voix caressante pour Oshen, refrain qui claque comme une reprise de volée pleine lucarne qui fait se lever la tribune Petrignani à Furiani, complicité de tous les instants des interprètes (Oshen programmait le 1er groupe d’Anaïs à l’époque de leurs débuts marseillais), voix parfaitement placées (Anaïs en haut, Oshen en basse, et putain qu’est-ce que j’aime les basses…), bref ça risque de faire mouche.
Un alboume de qualitay d’une chanteuse de qualitay. Et plein de bonnes choses à écouter sur son MySpace, le lien est sur la droite.

Musique (et que chacun se mette à fermer sa gueule svp) :
Bah bon Oshen quoi, les 2 alboumes…
Joe Dassin : Il était une fois nous deux, Dans les yeux d’Emilie. J’ai mal, et c’est bon d’avoir mal.
Robert Charleboué : Je rêve à Rio, Conception. Eclatation totale Robert, et c’est pas thom qui me contredira !
Juste Jacques : Glory Days. Rah la puissance du dernier jour de Rock en Seine cette année les jeunes…
Les Fatals Picards : Montez le pantalon, mais la version de Picardia Independenza, tellement plus drôle !!
Jimmy Sommerville : Comment te dire Adieu. Si toutes les reprises étaient de ce tonneau le monde serait sans doute moins désespérant.
Jean Ferrat: A la une, Dans la Jungle ou dans le Zoo. C'est ma participation politique du WE...

Jour de Plage :
F’murr : le Génie des Alpages. 14 Albums en 30 ans, un ras le bol du bleu, un esprit à part. Un grand merci à la wilde reiterin de m’avoir fait découvrir ça.
Monsieur Le Chien : Paris est une Mélopée. Rien que parce qu’il y a mélopée dans le titre et qu’il sait lutter activement contre Alzheimer, cet homme mérite.

Série :
The L World. Le casting de Desperate Housewives est tout pourri à côté !

Allez il faut partir maintenant, Davy a sans doute des choses bien plus intéressantes à dire que moi et Mélaka a sa petite Maya à vous présenter

8 commentaires:

Anonyme a dit…

nan franchement que tu aies ton weblog c'est bien, tu dis plein de trucs dedans et on n'est pas obligé d'écouter, ce qui est très différent quand tu (beugles) parles. Du coup il n'est pas impossible que je te lise

aschese a dit…

merci nico, ça me touche, aussi j'écrirais peut-être en grand si mes beuglement te manquent :D

Sinon micro mise à jour sur la zik, fallait que ce soit fait!

Unknown a dit…

Je trouve ton texte un peu court, jeune homme, t'aurais pu dire, bien des choses en addition (rime très pauvre).
Moi je voudrais bien que tu parles de ton caca de temps en temps, parce que everything comes down to poo.
Est-ce que tout ce qui te hante t'habite?
Je te dois des excuses, c'est à cause de moi si tu cites du Joe Dassin...
J'ai une question (et pas une histoire): à ton avis, son 11ème alboume, Oshen, elle va l'appeler comment? Oshen eleven? Ben quoi, je pouvais pas laisser passer tes jeux de maux qui font mal sans te laisser impuni.
Allez, radioblog, oshen, un suppo, une incantation vaudou sur une poupée du petit nicolas et au lit

aschese a dit…

remise à jour du lien de plaf, le lien d'Everland, ma béta-testeuse ayant aperçu une erreur de ma part dans l'adresse.
Vendredi j'ai fait 57 visites, j'en reviens toujours pas, comment c'est possible?

Sinon allez chez Boulet, sa dernière note est une tuerie intersidérale, spatio-temporelle, elle tabasse des calamars géants et des cétacés à faire pâlir les capitaines Achab et Némo.

Anonyme a dit…

wouh 57 visites en 1 jour, impressionnant! si t'avais su ça plus tôt tu serais resté te bourrer la gueule au merle moqueur !

bon m'en vais écouter du Oshen de ce pas ! (bon ok je suis au boulot faut d'abord que j'aille prendre le bus sous la pluie ! )

plaf a dit…

salut !
geht's ? bon alors comme dit nico bon choix de continuer, et comme le veut le principe d'un blog : ne viennent que les gens interessés par ton propos, et donc par des avis/critiques/découvertes et non par des détails de ton quotidien.
voilà ceci étant posé, je jeterai une oreille sur cette Oshen

aschese a dit…

J'ai une question pour toi public d'amûûûûûûûûûûûûûûr.
Serais-tu intéressé par une critique complête de Volta de mon amie d'amûûûûûûr Bjork, ou tu commences à en avoir un peu marre de mon amûr délirant pour sa musique?

Je promets qu'en cas de réponse positive, je m'efforcerai d'être synthétique et un peu moins lyrique qu'à l'accoutumé.

Unknown a dit…

Efforce toi plutôt d'être terre battue.