mardi 9 octobre 2007

Je t'aime, mais j'ai choisi les ténêbres...

Alors autant prévenir les fans de new wave ou les chambreurs DE suite, je ne vais parler du formidable groupe "I Love You But I've Choosen Darkness", dont j'avais amplement apprécié le concert... Thom et Dich pourront témoigner :/

Bref c'est juste un hommage à ma sacoche, ma fidèle sacoche, 8 ans de bons et loyaux services, à base (non pas de popopo comme dirait Didier Morville) de portage de Breslow & Day, de document inutile, de dissert' précieuses et de diverses saloperies, je crois que j'ai dû porter les choses les plus bizarres du monde là-dedans...
Donc ma sacoche qui aujourd'hui est morte...
Ca explique sans doute la pluie ce soir...
De toute façon vous vous en foutez, ma vie en aucun cas aussi trépidante que celle de Pénéloe Jolicoeur ou Lewis Trondheim, si j'avais su dessiner ça aurait pu être drôle, et si j'avais su écrire je vous aurais fait un truc épique genre le Figaro. Allez voir l'article sur la victoire du XV de France contre les Blacks, c'est hugolien... enfin plus du Hugo à 4g ou du Hugo Chavez dans ses causeries du dimanche après-midi.
Donc Salut L'Artiste, ton papa est très triste...

Après ce préambule pesant, passons au coeur de la note de ce soir:
An Alan Smithee Movie...


Si vous vous amusez à taper Alan Smithee dans IMDB vous serez surpris par la productivité délirante de ce réalisateur de légende.
Comment peut-il pondre autant de flims? Est-ce le clone dopé aux hormones de Johnny To??

La réponse est simple: quand un réalisateur ne veut pas signer un flim, qu'il en a honte ou qu'il y a un conflit d'intérêt, le nom du real qui apparait est Alan Smithee. Du coup ce cher Alan a quand même un certain nombre de bouses infâmes à son actif... Pourtant il a quand même la decence de ne pas avoir fait Scream 2 ou Bad Boys...

Bref pourquoi je vous cause de ça moi?

Ben tout simplement parce que sur la suggestion d'une de mes lectrices de qualitay, Playm (son blog BD engagé est sur la droite là, parmi les gens biengs), j'ai envie de tenter le coup d'un forever Movie Five, comme les France Five, mais sans le professeur Burgonde ni Aramis Léclair...
Donc le concept se veut un brin différent du Forever Musical.
En effet parmi les flims que vous présenterez, vous aurez la possibilité de préciser "Forever Classement", films favoris dans l'absolu, ou sudgestion du moi(s), en classant vos sorti vu dans le mois. Tout ça pour ne pas figer le classement et introduire une variabilité plus difficile à obtenir que pour la musique, OUI LA MUSIQUEUUUUUUUUUUUUU, JE SAIS SERA LA ...

TA GUEULE NICOLETTA!

Bref un nouveau concept made in Playm, on l'applaudit bien fort (et on va faire pêter les stats de visite de son site SVP).

Donc j'ouvre le bal, en vous proposant 3 forever flims et 2 sudgestions:
Fallen Angels de Wong Kar-Wai, parce que c'est léger, enlevé, avec un casting gigantesque (Charlie Yeung, Takeshi Kaneshiro, Leon Lai et j'en passe), réalisé de main de maitre (jamais Hong Kong ne vous fera autant rêver) et que ça laisse dans votre coeur un supplément d'âme qui vous fait voir la vie différemment. Et selon les critères de Michael Haneke ça en fait un grand film. Culte, encore plus pour les amateurs d'absurbe et de massage de porc (vous comprenez pas, c'est normal, matez-le et vous ne verrez plus
les cochons de la même façon)

Ashes of Time de Wong Kar-Wai, non ce n'est pas une spéciale WKW, ce sont bien mes 2 films favoris! Celui-ci est un modèle de mise en scêne et de détournement de genre (le film de sabre chinois). Des plans de désert filmés avec un grain particulier, une histoire qui ne prend son sens qu'à la dernière seconde, un casting sans faille(Leung Kar-Fai, Leung Chiu-Wai, Ling Ching-Hsia, Jacky Cheung, Maggie Cheung, la liste serait trop longue, c'est un film choral), une poésie et une mélancolie tenace mélée, un rêve eveillé sans fin ni début.
Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick, babbu di a nazione. Que voilà un Kubrick décrié... Vendu comme un porno de luxe (genre Kubrick sachant sa fin prochaine allait contacté Marc Dorcel :rire: ), c'est en fait un regard chirurgical sur les "prérogatives" de la passion et donc du désir dans le couple. Film sur la frustration et le non-dit, la solitude et la nuit, il plonge un couple sous cellophane, un couple "barbie et Ken", Nicole Kidman et Tom Cruise dans les tréfonds de l'abandon et de la paranoïa de couple. J'en suis sorti en état de choc et avec la certitude que du fond de son tombeau Kubrick devait bien se marrer de nous avoir tellement pris à la gorge...

On passe aux sudgestions du mois:
Control de Anton Corbijn, parce que l'amour nous déchirera une fois de plus ou comment un homme tout simple, Ian Curtis chanteur exsangue de Joy Division, allait changer la musique moderne, le désespoir et la passion et ne pas réussir à s'en remettre. Quand le réel est trop gris et bétonné, ni l'amour ni la gloire ni même les médicaments ne vous sauveront... A voir si vous vous sentez en grande forme, LE film dark et musical du mois.

5° Twin Peaks de Mark Frost & David "GORDON COLE" Lynch, parce que c'est la meilleur série jamais réalisée, qu'elle n'aura sans doute jamais d'équivalent et qu'au final elle pose plus de question qu'elle n'en résoud. Plus qu'une série, une oeuvre complête dont les implications sont infinies du goût des doughnuts au mal que les hommes peuvent faire. Sans exagérer ni fanboyisme primaire, un seul épisode vaut les 6 saisons de 24, en terme de suspense et toutes les autres séries de la terre en général et en particulier. A déconseiller néanmoins à ceux qui considèrent que réfléchir en matant une série çay mal...

Voilà pour ce soir.

Ah oui avant de partir, The Soft and The Hardcore de Tender Forever est l'alboume de 2006. Vous avez bien lu, 2006. Mais je vous en reparlerai bientôt...

Allez, il faut partir maintenant, ne serait que pour faire pêter les stats de Playm ou voir si comme Dusautoir et ses potes vous pouvez battre les Blacks chez Plaf!

11 commentaires:

Unknown a dit…

Prem's !
Tu t'es trompé jeune corse sinophile, euh, cinéphile. Ton 2e film, ça devrait être "Aschese of time"...
Sur ce, mon Faure Aiveure taupe phaïve:
1) 12 hommes en colère, 1957, Sidney Lumet et Reginald Rose, avec Lee J. Cobb et notre ami qui fit comme le chocolat, Henry Fonda. Film incontournable, pour ses couleurs (bon ok, en N et B). Ayant inspiré notamment un épisode de Monk et des Experts. Comment un homme seul contre 11 arrive à faire naître un doute chez les autres jurés. Film pervers, de par sa fin ne révélant pas la vérité sur la culpabilité ou l'innocence du gamin ("Imaginez que vous nous convainquiez tous, qu'on l'acquitte et qu'il soit vraiment coupable?...")
2) V pour Vendetta. Lisez la bayday de Moore aussi, elle est bieng.
3) Astérix Mission Cléopâtre, avec des gens de hauts rangs, des homards et des Obélix. C'est la Gaule. Comment unir l'humour des bayday avec l'humour actuel, même si l'auteur original n'a pas apprécié l'adaptation. Il crèvera comme un chacal dans ce tombeau qui sera son tombeau.
4)La vie des autres, seul film que je suis allé voir 2 fois au ciné. Certes utopiste ("die Sonate der Guten Menschen"...), un homme passant du côté clair et non obscur, mais on a tous besoin de faire un rêve (ne s'arrêtant pas un 4 avril...)
5) actualité : 7h58 ce samedi-là (en VO :Before the Devil Knows You're Dead), de ... oh tiens, Sidney Lumet (oh tiens, Chaune sur Marne). Un film joyeux, où tout se passe bien, vachement linéaire sans aucun flash back, où les gens gagnent honnetement leur vie, ont des moeurs normales et sont saint d'esprit. bon ok, ça part en couille dès la 2e scene (dès la 1er meme, vu que c'est une scene de Q).


Moi qui me dit vieux jeu, classique dans mes goûts, j'ai quand même mis 2 films de moins d'un an dans mon classement du forever...

Mension spéciale pour Retour vers le futur, ben ouais c pas original, mais faire une machine à voyager dans le temps sur une DeLorean c'est la classe, nom de Zeus (note pour les fans : dans un 1er tps, ils devaient le faire sur un frigo... mais ils avaient peur que les mioches voyant le film fassent pareil et meurent congelés...remarque, ils auraient peut etre atteri dans hibernatus ou demolition man...)

aschese a dit…

En même temps, ce que c'est devenu Uderzo...
Quand tu vois le niveau du dernier Astérix, le film est LARGEMENT plus près de l'esprit originel de la bédé...

Playm a dit…

Hum hum, comment je peux me défiler maintenant?

Alors voici mon forever movie five
(avec que des forever et pas de sudgestions parce qu'on est que le 10 du mois):
1-"Festen" (Thomas Vinterberg), parce que le dogme, ça en jette!
2-"Dancer in the Dark", pour le personnage de la mère super touchant et la musique...
3-"Fucking Amal", malgré la fin ratée... pour, entre autre, le portrait des jeunes d'Amal très réaliste. Ca me tue qu'il y ait un classement "ciné gay et lesbien" et que du coup ce film y soit classé. Certes, il y a un couple homo dans le film, mais soyons sérieux, ce n'est absolument pas le thème principal...
4-"Kops", c'est trop drole!...
5-"Eternal sunshine of the spotless mind" parce que mon coeur de midinette sait encore s'émouvoir devant les histoires d'amuuuur. Et oui, c'est beau.

Vous noterez mon penchant pour le ciné scandinave et les "histoires de gens"... Comme c'est la règle, je n'ai pas trop réfléchi pour établir la liste, et après avoir cliqué, je vais peut-etre regretter d'avoir oublié le plus important. Tant pis...

aschese a dit…

mais non playm mais non, c'est de la spontanéité qu'on recherche ici!

plaf a dit…

alors hop c'est parti, un top 5 plutôt par catégories, de films tous assez récents :

- dans la catégorie "drôle, on s'esclaffe beaucoup" : Enfermés dehors (en concurrence avec Les Simpsons)
- dans la catégorie "frais, qui donne la pêche" : little miss sunshine
- dans la catégorie "musicale" : Control
- dans la catégorie humour noir et bonne surprise : "the boss of it all"
- dans la catégorie "triste mais émouvant" : je ne suis pas là pour être aimé

plaf a dit…

et je me rends compte que dans la dernière catégorie sus-citée je ne peux pas ne pas citer "les chansons d'amour" aussi

aschese a dit…

ah mais ouais le Direktor, plaf...
C'est dingue quand même comme le ciné scandinave est uber représenté ici!!

thomas a dit…

Très bien cette idée de classement, puis les règles ont été bien défini. BOn je suis pas allé suffisament souvent au ciné pour faire un top five de films récents donc je vais me contenter de citer 5 films que j'apprécie particulièrement

1. "Arizona dream", c'est le premier film qui m'a vraiment marqué

2. Bon je vais citer également "le direktor" parce que les comédies de là haut sont vraiment énormes

3. "Une après midi de chien" pour le jeu d'acteur, le scénar et ce qu'il dénonce

4. "Everyone says I love you" parce que j'adore Woody allen et que ce film met trop de bonne humeur, woody courant dans les rues de Venis c'est à mourir de rire ..

5. Et puis "Elephant" parce que ça fait du bien par où ça passe !

bon j'aurais pu cité un tas d'autres trucs mais bon on est samedi midi donc j'ai fait vite (je m'aperçois que personne n'a cité Lynch)...

J'espère pouvoir faire des suggestions de films récents la prochaine, ce serait bon signe ...

thomas a dit…

ET merde j'ai oublié de citer "la vie de jésus", un film qui rend hommage à ma belle région natale, un peu dans l'esprit de tous ces bos reportages sur la misère humaine qu'on nous diffuse à la téloch et qui invariablement se déroule dans le nord de la france ...

Anonyme a dit…

1) Une histoire vraie de David Lynch. Vous avez remarqué comme ce sont toujours les groupes de hard rock qui font les meilleurs slows. Ben Lynch c'est pareil, c'est quand il renonce à ses effets et à ses scenarios alambiqués qu'il fait son meilleur film

2) Mulholland drive de David Lynch, parce que même quand il ne renonce pas à ses effets et à ses scenarios alambiqués il peut faire un film excellent

3) Le Parrain

4) 2001 l'odyssée de l'espace

5) Rabbie Jacob

La vie est belle, Fargo, le dîner de cons, la chèvre, la vie est un miracle pourraient très bien être dans mon TOP 5 aussi.

pour playm : the eternal sunshine of the spotless mind j'ai aussi adoré mais je l'ai jamais revu, si ça se trouve en fait c'est nul. Par contre Dancer in the dark j'ai détesté, je tiens à le dire.

aschese a dit…

"Eternal Sunshine", je l'ai revu au moins 3 fois et ça a été bieng à chaque fois.

Sinon d'accord avec Nico pour la remarque sur les groupes de hard Rock, même si Straight Story n'est pas mon Lynch favori (c'est INLAND EMPIRE et puis d'abord...)