Alors autant prévenir les fans de new wave ou les chambreurs DE suite, je ne vais parler du formidable groupe "I Love You But I've Choosen Darkness", dont j'avais amplement apprécié le concert... Thom et Dich pourront témoigner :/
Bref c'est juste un hommage à ma sacoche, ma fidèle sacoche, 8 ans de bons et loyaux services, à base (non pas de popopo comme dirait Didier Morville) de portage de Breslow & Day, de document inutile, de dissert' précieuses et de diverses saloperies, je crois que j'ai dû porter les choses les plus bizarres du monde là-dedans...
Donc ma sacoche qui aujourd'hui est morte...
Ca explique sans doute la pluie ce soir...
De toute façon vous vous en foutez, ma vie en aucun cas aussi trépidante que celle de Pénéloe Jolicoeur ou Lewis Trondheim, si j'avais su dessiner ça aurait pu être drôle, et si j'avais su écrire je vous aurais fait un truc épique genre le Figaro. Allez voir l'article sur la victoire du XV de France contre les Blacks, c'est hugolien... enfin plus du Hugo à 4g ou du Hugo Chavez dans ses causeries du dimanche après-midi.
Donc Salut L'Artiste, ton papa est très triste...
Après ce préambule pesant, passons au coeur de la note de ce soir:
An Alan Smithee Movie...
Si vous vous amusez à taper Alan Smithee dans IMDB vous serez surpris par la productivité délirante de ce réalisateur de légende.
Comment peut-il pondre autant de flims? Est-ce le clone dopé aux hormones de Johnny To??
La réponse est simple: quand un réalisateur ne veut pas signer un flim, qu'il en a honte ou qu'il y a un conflit d'intérêt, le nom du real qui apparait est Alan Smithee. Du coup ce cher Alan a quand même un certain nombre de bouses infâmes à son actif... Pourtant il a quand même la decence de ne pas avoir fait Scream 2 ou Bad Boys...
Bref pourquoi je vous cause de ça moi?
Ben tout simplement parce que sur la suggestion d'une de mes lectrices de qualitay, Playm (son blog BD engagé est sur la droite là, parmi les gens biengs), j'ai envie de tenter le coup d'un forever Movie Five, comme les France Five, mais sans le professeur Burgonde ni Aramis Léclair...
Donc le concept se veut un brin différent du Forever Musical.
En effet parmi les flims que vous présenterez, vous aurez la possibilité de préciser "Forever Classement", films favoris dans l'absolu, ou sudgestion du moi(s), en classant vos sorti vu dans le mois. Tout ça pour ne pas figer le classement et introduire une variabilité plus difficile à obtenir que pour la musique, OUI LA MUSIQUEUUUUUUUUUUUUU, JE SAIS SERA LA ...
TA GUEULE NICOLETTA!
Bref un nouveau concept made in Playm, on l'applaudit bien fort (et on va faire pêter les stats de visite de son site SVP).
Donc j'ouvre le bal, en vous proposant 3 forever flims et 2 sudgestions:
1°
Fallen Angels de
Wong Kar-Wai, parce que c'est léger, enlevé, avec un casting gigantesque (Charlie Yeung, Takeshi Kaneshiro, Leon Lai et j'en passe), réalisé de main de maitre (jamais Hong Kong ne vous fera autant rêver) et que ça laisse dans votre coeur un supplément d'âme qui vous fait voir la vie différemment. Et selon les critères de Michael Haneke ça en fait un grand film. Culte, encore plus pour les amateurs d'absurbe et de massage de porc (vous comprenez pas, c'est normal, matez-le et vous ne verrez plus
les cochons de la même façon)
2°
Ashes of Time de
Wong Kar-Wai, non ce n'est pas une spéciale WKW, ce sont bien mes 2 films favoris! Celui-ci est un modèle de mise en scêne et de détournement de genre (le film de sabre chinois). Des plans de désert filmés avec un grain particulier, une histoire qui ne prend son sens qu'à la dernière seconde, un casting sans faille(Leung Kar-Fai, Leung Chiu-Wai, Ling Ching-Hsia, Jacky Cheung, Maggie Cheung, la liste serait trop longue, c'est un film choral), une poésie et une mélancolie tenace mélée, un rêve eveillé sans fin ni début.
3°
Eyes Wide Shut de
Stanley Kubrick, babbu di a nazione. Que voilà un Kubrick décrié... Vendu comme un porno de luxe (genre Kubrick sachant sa fin prochaine allait contacté Marc Dorcel :rire: ), c'est en fait un regard chirurgical sur les "prérogatives" de la passion et donc du désir dans le couple. Film sur la frustration et le non-dit, la solitude et la nuit, il plonge un couple sous cellophane, un couple "barbie et Ken", Nicole Kidman et Tom Cruise dans les tréfonds de l'abandon et de la paranoïa de couple. J'en suis sorti en état de choc et avec la certitude que du fond de son tombeau Kubrick devait bien se marrer de nous avoir tellement pris à la gorge...
On passe aux sudgestions du mois:
1°
Control de
Anton Corbijn, parce que l'amour nous déchirera une fois de plus ou comment un homme tout simple, Ian Curtis chanteur exsangue de
Joy Division, allait changer la musique moderne, le désespoir et la passion et ne pas réussir à s'en remettre. Quand le réel est trop gris et bétonné, ni l'amour ni la gloire ni même les médicaments ne vous sauveront... A voir si vous vous sentez en grande forme, LE film dark et musical du mois.
5° Twin Peaks de
Mark Frost & David "GORDON COLE" Lynch, parce que c'est la meilleur série jamais réalisée, qu'elle n'aura sans doute jamais d'équivalent et qu'au final elle pose plus de question qu'elle n'en résoud. Plus qu'une série, une oeuvre complête dont les implications sont infinies du goût des doughnuts au mal que les hommes peuvent faire. Sans exagérer ni fanboyisme primaire, un seul épisode vaut les 6 saisons de
24, en terme de suspense et toutes les autres séries de la terre en général et en particulier. A déconseiller néanmoins à ceux qui considèrent que réfléchir en matant une série çay mal...
Voilà pour ce soir.
Ah oui avant de partir,
The Soft and The Hardcore de
Tender Forever est l'alboume de 2006. Vous avez bien lu, 2006. Mais je vous en reparlerai bientôt...
Allez, il faut partir maintenant, ne serait que pour faire pêter les stats de Playm ou voir si comme Dusautoir et ses potes vous pouvez battre les Blacks chez Plaf!